Chargement Évènements

Agenda

  • Cet évènement est passé.

Journée d’Étude, le 23 juin 2023 – Université Rennes 2

organisée dans le cadre de l’Unité de Recherche en psychopathologie et psychanalyse (RPpsy)

Présence de la clinique en institutions – À quoi ça tient ?

 

            Aborder la clinique en institution(s) convoque un champ théorico-clinique très vaste. Les professionnels orientés par une clinique du sujet rencontrent le non-standard, le hors norme des symptômes, et sont animés par le souci d’accompagner chacun vers son propre mode d’être au monde[1]. L’institution est aussi parfois le lieu des protocoles et des dispositifs pour tous. Au carrefour des discours politiques (économiques, de santé publique, administratif) et du souci de singularité (rétablissement subjectif, médecine personnalisée, projets individualisés), la pratique clinique en institution doit trouver une voie pour composer avec les discours contemporains.

Le souci de normalisation porté par les politiques publiques, ne constitue pas en soi un obstacle dès lors que les préconisations ne sont pas imposées à tous mais apparaissent comme l’une des voies possibles. En ce sens, Freud indique dès 1916 qu’une part de conseil ou d’éducation dans les thérapies est possible si elle favorise le lien avec le patient et lui permet de développer son potentiel propre[2]. Aujourd’hui, certains sujets accueillis peuvent très bien se soutenir de protocoles, tandis que d’autres invitent à s’en écarter. Ainsi, il paraît pertinent d’interroger comment continuer de faire vivre des institutions où l’accueil est possible, et conserver la fonction asilaire[3], essentiellement protectrice, sans pour autant nourrir une vision idéalisée des pratiques passées.

Le champ des pratiques est donc potentiellement très large, et il s’inscrit dans la réalité institutionnelle. À cet égard, la clinique ne relève pas d’un idéal mais d’une construction qui tient compte du contexte. Elle peut être portée par chacun, quelle que soit sa fonction et quel que soit son champ d’exercice (médical, social, judiciaire, etc.). Mais comment la caractériser aujourd’hui en institution ? Quelles sont les réalités cliniques et de terrain qui peuvent permettre ou au contraire rendre compliqué la construction d’une approche du soin particularisée ? En résumé, la présence de la clinique en institution : à quoi ça tient ? Pour y répondre, cette journée d’étude fait le pari d’articuler les pratiques d’aujourd’hui aux modalités actuelles de l’institution.

Gageons que témoigner de sa pratique de terrain, de sa rencontre avec les patients, et d’en discuter pour le transmettre participe aussi de ce “ça tient”.

            Les propositions d’interventions feront environ dix lignes et reprendront l’une des questions évoquées, en articulant la dimension de clinique institutionnelle à la théorie (deux ou trois références en lien avec un point clinique et/ou institutionnel). Elles seront à adresser jusqu’au lundi 20 mars à Pierre Bonny (pierre.bonny@univ-rennes2.fr) et Mickaël Peoc’h

(mickael.peoc-h@univ-rennes2.fr). Lors de la Journée, les interventions seront d’environ 20 minutes.

 

[1] Zennoni A., L’autre pratique clinique, psychanalyse et institution thérapeutique, Erès : Toulouse, 2012.

[2] Freud S., Les voies de la thérapie psychanalytique (1918), in La technique psychanalytique, Paris : PUF, 2007, p. 143-164.

[3] Biagi Chai F., Traverser les murs. La folie, de la psychiatrie à la psychanalyse, Paris : Imago 2020.

 

INSCRIPTIONS SUR LA PLATEFORME SCIENCESCONF : https://cliniqueinstitu.sciencesconf.org

 

Détails

Date :
23 juin 2023

Lieu

AMPHI L3
France + Google Map

Organisateurs

Pierre BONNY
Mickael PEOC’H