Présence de la clinique en institutions
Entre obstacles et inventions
Journée d’Étude, le 13 juin 2025 – Université Rennes 2
Organisée dans le cadre de la mention Psychologie : Psychopathologie Clinique Psychanalytique
et de l’UR Recherches en Psychopathologie et Psychanalyse
S’inscrivant dans le monde contemporain, les institutions en suivent les évolutions, les discours dominants (politiques, idéologiques, économiques), les modes. Elles s’organisent en fonction de différentes doctrines, directives politiques, mais aussi en réponse à l’apparition des nouveaux symptômes humains : nouvelles addictions, nouveaux rapports au corps, à l’image, à l’identité, au diagnostic, nouvelles formes de ségrégation, de repli ou d’exclusion.
Si l’époque valorise l’innovation, supposée plus performante, moins coûteuse ou plus moderne, il s’agit pour le clinicien de promouvoir l’invention. Mettant le sujet accueilli au centre de son acte et considérant que le ratage est une donnée essentielle de l’expérience humaine, il lui revient d’adapter sa pratique aux singularités de ceux qu’il rencontre, en usant ou en subvertissant l’institution.
Rejoignant la subjectivité de son époque s’il veut en relever le défi, le clinicien prend en compte l’articulation, toujours centrale, entre le politique et le réel du symptôme. Et cette articulation est impactée par les coordonnées actuelles du malaise dans notre civilisation. En ce sens, le clinicien compose avec le monde dans lequel il est lui-même acteur, sans croire à l’existence d’un idéal qui serait le même pour tous.
Dès lors, comment faire pour soutenir une clinique de la singularité au sein d’un collectif universalisant ? Comment subvertir les discours pour ouvrir à une forme de liberté créatrice ? Quelles inventions institutionnelles permettent d’accueillir les sujets ? Comment chacun, en somme, peut ou non inventer un dispositif sur mesure pour répondre à la clinique rencontrée ?
Les communications de cette journée d’étude en prendront le chemin. Elles interrogeront donc l’actualité de la présence de la clinique en institution, ses obstacles comme ses inventions, de là où en sont les praticiens et de leurs trouvailles. Ces communications sont attendues de la part des différents professionnels qui, chacun dans leurs métiers, ont le souci de préserver une place à la clinique en institution (psychologues, orthophonistes, psychomotricien.ne.s, médecins, infirmier.e.s, educateur.ices, agents, cadres de santé, etc.). Des communications de chercheurs (en psychologie ou autres disciplines) portant sur les institutions de soins sont également les bienvenues.
Un argument de dix lignes pourra présenter la problématique institutionnelle et clinique abordée, avec deux ou trois références théoriques. Merci d’adresser vos propositions de texte à Mickaël Peoc’h et Pierre Bonny (mickael.peoc-h@univ-rennes2.fr ; pierre.bonny@univ-rennes2.fr) avant le 28 mars. Les communications retenues seront d’une vingtaine de minutes.