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Histoire du traitement des psychoses par la psychanalyse - RPpsy

David Monnier, dont l’ouvrage « Histoire du traitement des psychoses par la psychanalyse » a fait l’objet d’un À Propos [1] signale que, contrairement à ce qui est indiqué dans l’article, il a bien mentionné Sabina Spielrein en plusieurs endroits de son texte.Déclaration de liens d’intérêts L’auteur n’a pas précisé ses éventuels liens d’intérêts.

Références

[1] Garrabé J. Psychanalyse et psychoses. À propos de. . .« Histoire du traitement des psychoses par la psychanalyse » de David Monnier. Evol Psychiatrique 2020;85(1):163–6.DOI de l’article original : https://doi.org/10.1016/j.evopsy.2019.11.001.∗Auteur correspondant.Adresse e-mail : david.monnier@hotmail.com
https://doi.org/10.1016/j.evopsy.2020.04.002
0014-3855/© 2020 Publie´ par Elsevier Masson SAS

 

propos de. . .
Psychanalyse et psychoses. À propos de. . .
« Histoire du traitement des psychoses par la
psychanalyse » de David Monnier

Jean Garrabé (Président d’honneur)∗
Évolution psychiatrique, 7, place Pinel, 75013 Paris, France

i n f o  a r t i c l e 

Historique de l’article :Rec¸ u le 11 septembre 2019

David Monnier a écrit en 2017 un important ouvrage en deux tomes qui font au total 493 pages,bibliographie comprise sur l’histoire du traitement des psychoses par la psychanalyse. Il nous donne ainsi une vision encyclopédique de la manière dont de nombreux psychiatres ou psychanalystes ont,depuis Freud, envisagé la question de savoir ce que la théorie freudienne éclairait sur la psychopatho-logie des psychoses délirantes chroniques et comment en pratique celles-ci pouvaient être traitées par la psychanalyse. Plusieurs des auteurs cités dans ce texte sont des membres de L’Évolution psy-chiatrique ou ont publié dans la revue dont les premiers numéros remontent à 1926, ce qui justifie que nous publions l’analyse de cette Histoire du traitement des psychoses par la psychanalyse en 2019 ; cer-tains des médecins du groupe initial de L’Évolution psychiatrique avaient d’ailleurs, avec la princesse Marie Bonaparte qui à son grand regret n’était pas médecin, fondé en 1926 la Société de Psychanalyse de Paris, la SPP, qui va faire connaître la théorie freudienne en France.Chaque chapitre de l’ouvrage qui est divisé en quatre parties, a un titre associant un auteur et une notion psychanalytique ; par exemple le premier est intitulé Freud et l’absence de transfert ([1], p.17–78) avec le rappel d’un article publié par le suédois P. Bjerre de 1911 qui avait attiré l’attention de Freud.1911 est, dans l’histoire de la psychiatrie, l’année de la publication par Ernst Bleuler dans le grand traité dirigé par Aschaffenburg du volume Dementia Praecox oder der Gruppe der Schizophrenien [2] ;Monnier D. Histoire du traitement des psychoses par la psychanalyse.

[2. Vol.] Nîmes : Champ Social Éditions ; 2017 [1].∗Auteur correspondant.Adresse e-mail : jean.garrabe@wanadoo.fr
https://doi.org/10.1016/j.evopsy.2019.11.001
0014-3855/© 2019 Elsevier Masson SAS. Tous droits re´ serve´ s.

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si Freud entretenait alors une correspondance régulière avec le professeur suisse qui lui a emprunté la notion d’auto-érotisme pour forger le terme d’autisme, il n’était pas favorable à cette nouveau ténosologique.Le chapitre suivant de l’ouvrage de Monnier est intitulé Jung. Le transfert hors-sens ([1], p. 79–100) ;Monnier y parle d’un article d’Otto Gross de 1904 sur la folie maniaco-dépressive, mais il ne dit rien de Sabina Spielrein (1885–1942) laquelle, après son hospitalisation au Burghölzli en 1904, son traite-ment psychanalytique par Jung et sa liaison amoureuse orageuse avec son thérapeute, a soutenu en1911 devant un jury présidé par Ernst Bleuler la première thèse de médecine consacrée à la schizo-phrénie intitulée Sur le contenu psychologique d’un cas de schizophrénie (Dementia praecox) [3] ; elle va en suite publier en 1912 en allemand dans un journal psychanalytique viennois un article sur la dualité des instincts dont Freud reconnaîtra la valeur après la Grande Guerre dans son texte de 1920, Au-delà du principe de plaisir [4].Notre revue L’Évolution psychiatrique a consacré le fascicule 1 de 1995 à Sabina Spielrein [5] psy-chanalyste juive originaire d’Odessa ; ville dont toute la population juive a été massacrée en 1942 parla Wehrmacht lors de la prise de la ville par l’armée allemande, qui reste encore méconnue de nos jours comme le montre le fait que David Monnier ne mentionne même pas son nom dans une histoire du traitement des psychoses par la psychanalyse. Dans ce numéro de L’Évolution figurent des extraits traduits en franc¸ ais de la thèse de Sabina Spielrein.La deuxième partie de l’ouvrage de Monnier est intitulée Le transfert, formation de l’inconscient([1], p. 101), titre qui est répété dans celui du premier chapitre Abraham. Le transfert, formation de l’inconscient avec des passages sur névrose et psychose partielle, la dissolution du transfert et du narcissisme : « on entrevoit qu’idéalement Abraham vise à rapprocher le traitement de la psychose de celui de la névrose ». Le chapitre II de cette 2epartie est intitulé « Klein. Le transfert de la relation d’objet » ([1], p. 154), le III Fromm–Reichmann. Le transfert alternatif. Après une introduction est abordée la question des « causes de la psychose » où sont évoqués différents auteurs dont l’anglais Donald Laing, mais nous revenons ensuite à Bateson, puis à Menninger et à la clinique de Topeka au Kansas. À propos du « transfert alternatif » et du « transfert oscillant », Monnier nous parle du « traitement par l’institution » et rappelle que Fromm–Reichmann, faisant après la Seconde Guerre mondiale le bilan des changements dans les institutions psychiatriques aux États-Unis que « le psychotique est incapable d’utiliser sa liberté ». Le chapitre suivant est intitulé Klein Le transfert de la relation d’objet. Y’a d’l’objet. À partir de ce chapitre, David Monnier va en effet sous-titrer chaque sous-chapitre par une expression du langage familière. Klein a l’originalité d’élaborer un mode de coexistence entre le moi et l’objet et non de faire valoir l’opposition simpliste « c’est lui ou c’est moi que lui prêtent certains de ses disciples », puis Le transfert et l’amour on n’a pas que d’la haine ! Dans La cure. Le transfert de l’enfance Monnier parle du colloque inaugural de la Société britannique de Psychanalyse dans l’entre-deux guerres alors qu’il n’y avait que douze analystes en Grande-Bretagne. Monnier consacre la partie suivante de son ouvrage sur l’histoire du traitement des psychoses par la psychanalyse intitulé Le transfert alternatif à Frieda Fromm–Reichmann (1889–1957) qui fuyant le nazisme avait émigré aux États-Unis et il traite ensuite de la « cause de la psychose », de ce « transfert alternatif », du « courant du transfert » et du « transfert oscillant » puis du traitement par l’institution, en l’occurrence la Chestnut Lodge Clinic ; dorénavant l’histoire de la psychanalyse est plutôt celle de la psychanalyse aux États-Unis où la schizophrénie au singulier occupe progressivement tout le champ des psychoses hallucinatoires chroniques alors qu’en Europe et en particulier en France ce groupe de psychoses décrit par Ernest Bleuler continue à être séparé de la paranoïa ; Jacques Lacan en fera l’objet de sa thèse de médecine.Monnier consacre les chapitres suivants de son ouvrage à Bion. Le transfert clivé. ([1], p. 180–196)puis à Kernberg. Le transfert média ([1], p.197–214) et écrit « on tient 1964 pour une année importante de rupture, de passage à la période contemporaine et de naissance de ce courant mixte ». Ici Monnier donne une référence à un article publié dans notre revue en 1983 par Thiery Trémine « Folie à deux et fonction du délire pour l’Autre » [6] où, dit-il, Trémine approfondit la teneur de l’alliance ; cette référence qui est d’ailleurs la 781ede l’ouvrage m’a incité à proposer une analyse de son ouvrage au comité de rédaction de la revue en 2019 ; notons que Trémine parle de la notion typiquement franc¸ aise de « folie à deux » où deux personnes de même sexe unies affectivement vont finir par partager les idées

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délirantes apparues chez l’une d’entre elles, celle ayant la personnalité la plus forte ; on a évoqué, en particulier Jacques Lacan, cette entité nosologique à propos de l’affaire retentissante des soeurs Papin qui avaient commis au Mans un double assassinat ; affaire sur laquelle Lacan a publié en 1933 un article dans la revue Le Minotaure « Motifs du crime paranoïaque » [7].Otto F. Kernberg sera ensuite évoqué, né à Vienne en 1928 dans une famille juive qui émigra au Chili, qui a étudié la médecine à Santiago avant d’émigrer aux États-Unis où il sera nommé professeur à la prestigieuse Cornell University, implantée dans la petite ville d’Ithaca dans l’état de New York mais ce psychiatre est surtout connu pour avoir isolé la notion de « border-line », état-limite, en la séparant de celle de psychose.Lacan on le sait soutient sa thèse de médecine « De la psychose paranoïaque dans ses rapports avec la personnalité » qui est publiée en 1932, une deuxième édition étant publiée en 1975 avec unaddendum « Premiers écrits sur la paranoïa » où figurent notamment les deux textes publiés dans les années trente dont « Motifs du crime paranoïaque » paru dans le no3 de la revue Le Minotaure [8]. Nous voyons que la psychose délirante chronique que le docteur Lacan va étudier toute sa vie est la paranoïa et non celles du groupe des schizophrénies qui va, à l’inverse, être le champ d’étude privilégié de son ami Henri Ey.Monnier consacre un chapitre à Sandor Ferencszi (1873–1933) Le transfert, fonction du moi, où il parle de Moi, transfert et psychose, de la représentation du moi, de corps et réalité, de l’a- sexualité du moi, empruntant le terme de « homo- érotisme » qui l’amène à concevoir « l’ambisexualité » ; nous sommes ramenés là au début du XXe siècle ; puis il parle des disciples de Ferenczi qui occupent, dit-il,le début des années trente ([1], p. 242–261). Le chapitre suivant est intitulé Anna Freud ; Le déficit de transfert ([1], p. 262–) mais celle-ci s’étant consacrée, comme sa rivale Mélanie Klein à la psychanalyse des enfants n’a jamais traité de malades psychotiques adultes, schizophrènes ou autres ; elles seront cependant invitées toutes les deux à inter-venir au Premier Congrès Mondial de psychiatrie organisé à Paris en 1950 par les sociétés franc¸ aises de psychiatrie et la SPP. La description en 1942 par Léo Kanner (1894–1981), juif de l’empire austro-hongrois qui après avoir été étudié la médecine à Berlin avait émigré en 1924 aux Etats-Unis, d’un autisme infantile précoce, va amorcer une histoire de la psychiatrie infantile parallèle à l’histoire de la psychiatrie des adultes. C’est ce domaine qu’explorent Anna Freud et Mélanie Klein.Monnier parle ensuite du transfert déviant et du clivage agressivité et sexualité chez les auteurs de l’après-guerre qui reviennent sur la question de savoir si, comme le pensait Freud, le psycho-tique est incapable de transfert. Puis de Sechehaye. Le trouble du transfert. La psychose, trouble du moi psychotique, avec des auteurs qui s’interrogent sur les liens entre rêve et délire sur lesquels s’était interrogé Freud. Il cite deux textes de Marguerite Sechehaye (1887–1964) : Introduction à une psy-chothérapie des schizophrènes [9] et son article Les divers aspects du moi schizophrénique paru dans le no2 de 1965 de notre revue ([10], p. 299–316). Madame Sechehaye avait suivi, à l’Université de Genève, l’enseignement du linguiste Ferdinand de Saussure (1857–1917) tout en fréquentant plus tard les principaux représentants de la psychanalyse des enfants, Mélanie Klein et Donald Winnicott.Elle commenc¸ a à concevoir une méthode de traitement de la psychose schizophrénique basée sur la« réalisation symbolique » recherche dans laquelle elle fut encouragée par Freud et publia en 1950 le Journal d’une schizophrène [11], ouvrage qui associait le témoignage de la malade traitée par cette méthode et celui de la thérapeute.Le chapitre suivant du livre de Monnier traite de Kohut. La représentation de transfert. À nouveau nous rencontrons un psychiatre Heins Kohut né en 1913 à Vienne qui a fait avant la Seconde Guerre mondiale ses études de médecine à Vienne où il a été analysé par August Aichorn et qui fuyant le nazisme s’installe à Chicago où il fit sa carrière et construit une nouvelle théorie en ajoutant au « Ich »freudien la notion de « Self » qui n’est pas étrangère au faux-self introduit par Winnicott.La quatrième partie de l’histoire du traitement des psychoses par la psychanalyse écrite par David Monnier en 2017 est intitulée Lacan. Le transfert, fondation du sujet et elle va de la page 358 à la page423 ; elle pourrait constituer à elle seule un ouvrage. Car Monnier va se référer essentiellement à l’enseignement que Lacan va donner dans le séminaire qu’il va commencer à donner à la Clinique des Maladies Mentales et de L’Encéphale où il est notamment invité par le professeur Jean Delay à parler de l’oeuvre de Sigmund Freud.

délirantes apparues chez l’une d’entre elles, celle ayant la personnalité la plus forte ; on a évoqué, en particulier Jacques Lacan, cette entité nosologique à propos de l’affaire retentissante des soeurs Papin qui avaient commis au Mans un double assassinat ; affaire sur laquelle Lacan a publié en 1933 un article dans la revue Le Minotaure « Motifs du crime paranoïaque » [7].Otto F. Kernberg sera ensuite évoqué, né à Vienne en 1928 dans une famille juive qui émigra au Chili, qui a étudié la médecine à Santiago avant d’émigrer aux États-Unis où il sera nommé professeur à la prestigieuse Cornell University, implantée dans la petite ville d’Ithaca dans l’état de New York mais ce psychiatre est surtout connu pour avoir isolé la notion de « border-line », état-limite, en la séparant de celle de psychose.Lacan on le sait soutient sa thèse de médecine « De la psychose paranoïaque dans ses rapports avec la personnalité » qui est publiée en 1932, une deuxième édition étant publiée en 1975 avec unaddendum « Premiers écrits sur la paranoïa » où figurent notamment les deux textes publiés dans les années trente dont « Motifs du crime paranoïaque » paru dans le no3 de la revue Le Minotaure [8]. Nous voyons que la psychose délirante chronique que le docteur Lacan va étudier toute sa vie est la paranoïa et non celles du groupe des schizophrénies qui va, à l’inverse, être le champ d’étude privilégié de son ami Henri Ey.Monnier consacre un chapitre à Sandor Ferencszi (1873–1933) Le transfert, fonction du moi, où il parle de Moi, transfert et psychose, de la représentation du moi, de corps et réalité, de l’a- sexualité du moi, empruntant le terme de « homo- érotisme » qui l’amène à concevoir « l’ambisexualité » ; nous sommes ramenés là au début du XXe siècle ; puis il parle des disciples de Ferenczi qui occupent, dit-il,le début des années trente ([1], p. 242–261). Le chapitre suivant est intitulé Anna Freud ; Le déficit de transfert ([1], p. 262–) mais celle-ci s’étant consacrée, comme sa rivale Mélanie Klein à la psychanalyse des enfants n’a jamais traité de malades psychotiques adultes, schizophrènes ou autres ; elles seront cependant invitées toutes les deux à inter-venir au Premier Congrès Mondial de psychiatrie organisé à Paris en 1950 par les sociétés franc¸ aises de psychiatrie et la SPP. La description en 1942 par Léo Kanner (1894–1981), juif de l’empire austro-hongrois qui après avoir été étudié la médecine à Berlin avait émigré en 1924 aux Etats-Unis, d’un autisme infantile précoce, va amorcer une histoire de la psychiatrie infantile parallèle à l’histoire de la psychiatrie des adultes. C’est ce domaine qu’explorent Anna Freud et Mélanie Klein.Monnier parle ensuite du transfert déviant et du clivage agressivité et sexualité chez les auteurs de l’après-guerre qui reviennent sur la question de savoir si, comme le pensait Freud, le psycho-tique est incapable de transfert. Puis de Sechehaye. Le trouble du transfert. La psychose, trouble du moipsychotique, avec des auteurs qui s’interrogent sur les liens entre rêve et délire sur lesquels s’étaitinterrogé Freud. Il cite deux textes de Marguerite Sechehaye (1887–1964) : Introduction à une psy-chothérapie des schizophrènes [9] et son article Les divers aspects du moi schizophrénique paru dansle no2 de 1965 de notre revue ([10], p. 299–316). Madame Sechehaye avait suivi, à l’Université deGenève, l’enseignement du linguiste Ferdinand de Saussure (1857–1917) tout en fréquentant plus tard les principaux représentants de la psychanalyse des enfants, Mélanie Klein et Donald Winnicott.Elle commenc¸ a à concevoir une méthode de traitement de la psychose schizophrénique basée sur la« réalisation symbolique » recherche dans laquelle elle fut encouragée par Freud et publia en 1950 le Journal d’une schizophrène [11], ouvrage qui associait le témoignage de la malade traitée par cette méthode et celui de la thérapeute.Le chapitre suivant du livre de Monnier traite de Kohut. La représentation de transfert. À nouveau nous rencontrons un psychiatre Heins Kohut né en 1913 à Vienne qui a fait avant la Seconde Guerremondiale ses études de médecine à Vienne où il a été analysé par August Aichorn et qui fuyant le nazisme s’installe à Chicago où il fit sa carrière et construit une nouvelle théorie en ajoutant au « Ich »freudien la notion de « Self » qui n’est pas étrangère au faux-self introduit par Winnicott.La quatrième partie de l’histoire du traitement des psychoses par la psychanalyse écrite par David Monnier en 2017 est intitulée Lacan. Le transfert, fondation du sujet et elle va de la page 358 à la page423 ; elle pourrait constituer à elle seule un ouvrage. Car Monnier va se référer essentiellement à l’enseignement que Lacan va donner dans le séminaire qu’il va commencer à donner à la Clinique des Maladies Mentales et de L’Encéphale où il est notamment invité par le professeur Jean Delay à parler de l’oeuvre de Sigmund Freud.

Les textes de ces séminaires seront publiés plus tard par Jacques Alain–Miller et celui qui me semble le plus important pour le sujet étudié par David Monnier est le Livre II Le Moi dans la théorie de Freud et dans la technique psychanalytique de 1954–1995 publié en 1975 [12]. Lacan se demande si d’une certaine fac¸on on fait bien d’employer le même terme pour les psychoses chez l’enfant et chez les adultes «[. . .] La psychose n’est pas du tout structurée de la même fac¸ on chez l’enfant et l’adulte ». La question qui va se poser est celle de la structure des névroses.Monnier dit ([1], p.398) qu’après l’élaboration de la forclusion Lacan est suivi sur la question du transfert par deux disciples Perrier et Leclaire et cite du second sa thèse de médecine soutenue à Paris en 1957 Contribution à l’étude d’une psychothérapie des psychoses [13] et l’article À la recherche des principes d’une psychothérapie des psychoses paru en 1958 dans L’Évolution psychiatrique [14]. Il évoque ensuite des discussions entre membres de l’EFP sur la question du transfert du psy-chotique évoquant celui nocif du président Schreber sur le professeur Paul Fleschig (1847–1929) ;puis la question du transfert symbolique ([1], p. 401–405) avec des références à des contemporains comme mon ami Charles Melman, membre de l’Évolution psychiatrique. « La cure devient tentative d’instauration d’un tenant-lieu du Nom du Père », puis « du transfert symbolique au réel du transfert »([1], p. 406–421) avec des références à des publications de la dernière décennie du XXe siècle dont une thèse de psychanalyse.Dans une brève « conclusion générale » ([1], p. 424–427) l’auteur parle de la « logique temporelle ». Les pages 432 à 493 qui suivent sont, elles, consacrées aux extrêmement nombreuses références bibliographiques correspondant aux différents chapitres de cette histoire du traitement des psychoses par la psychanalyse qu’a écrite en 2017 David Monnier.

Déclaration de liens d’intérêts

L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

Références

[1] Monnier D. Histoire du traitement des psychoses par la psychanalyse, 2. Nîmes: Champ Social Editions; 2017

.[2] Bleuler E. Dementia Praecox oder der Gruppe der Schizophrenien. Leipzig; Wien: F. Deuticke; 1911.

[3] Spielrein S. Sur le contenu psychologique d’un cas de schizophrénie (Dementia Praecox) (1911). Evol psychiatr1995;60(1):69–95.

[4] Freud S. Au-delà du principe de plaisir (1920). In: Essais de psychanalyse. Paris: Payot; 1927. p. 11–81.

[5] Coll. Sabina Spielrein. Evol psychiatr 1995;60(1):25–112.

[6] Trémine T. Folie à deux et fonction du délire pour l’Autre. Evol psychiatr 1983;48(1):111–28.

[7] Lacan J. Motifs du crime paranoïaque. Le minotaure 1933-1934;3–4:25–8.

[8] Lacan J. De la psychose paranoïaque dans ses rapports avec la personnalité (1932). Paris: Éditions du Seuil; 1975.

[9] Sechehaye M. Introduction à une psychothérapie des schizophrènes. Paris: PUF; 1954.

[10] Sechehaye M. Les divers aspects du Moi schizophrénique. Evol psychiatr 1965;30(2):299–316.

[11] Sechehaye M. Journal d’une schizophrène : auto-observation d’une schizophrène durant le traitement psychothérapique.Paris: PUF; 1950.

[12] Lacan J. Le séminaire. Livre II Le Moi dans la théorie de Freud et dans la technique psychanalytique (1954-1995). Paris: Le Seuil; 1975.

[13] Leclaire S. Principes d’une psychothérapie des psychoses (1957). Paris: Fayard; 1999.

[14] Leclaire S. À la recherche des principes d’une psychothérapie des psychoses. Evol psychiatr 1958;2:377–418.